Savoir accepter la maladie d'un proche
Apprendre soudainement qu’un proche est atteint de la maladie d’Alzheimer est souvent une expérience difficile. Généralement, la famille passe par plusieurs étapes dans l’acceptation de la maladie, même si chaque cheminement est différent. Le proche peut d’abord nier la réalité : c’est le déni. Il tente alors de se persuader que les symptômes observés chez la personne sont liés au vieillissement et que le médecin a pu faire une erreur de diagnostic. Puis, il existe un stade de négociation au cours duquel il devient conscient que la personne est malade, mais il se persuade qu’une solution existe pour améliorer la situation. Il procède alors à plusieurs changements qui se révèlent malheureusement inefficaces. A l’issue de ce stade, il arrive que le proche traverse une phase de dépression. Il se rend compte que le processus est inévitable et qu’aucun traitement ne peut améliorer l’état du malade. Pire, il prend conscience qu’avec le temps, les symptômes vont se dégrader.
Cette dernière phase peut être génératrice d’insomnies, d’irritation voire même d’agressivité. Il s’agit alors de faire le faire le deuil d’une personne qui n’est pas morte mais qui, peu à peu, perd des capacités mentales : il ne sera plus jamais possible d’avoir les mêmes échanges avec l’être cher. Ce deuil de la relation qui existait s’accompagne d’un deuil du rôle : l’enfant devient le parent et vice versa ou le conjoint devient l’aidant et les tâches sont redistribuées. Dans les années à venir, le proche doit s’attendre à devoir accepter de nombreux deuils. Pour l’aider à les vivre au mieux, il devra les reconnaître, les accepter et se centrer sur ce qu’il est encore possible de faire et non sur ce qui n’est plus possible. Il est alors important de rechercher et accepter le soutien de proches et de continuer à s’accorder du temps.